lundi 2 juillet 2018

Premier jour : apprendre à improviser


L’équipe de la crèche a recouvert les murs de l’espace de travail  avec du papier blanc.  Le sol est bâché.

Je suis arrivée avec mes rouleaux de calque, que nous avons posé verticalement sur l’un des murs.


Nous avons aussi protégé une table, pour pouvoir travailler également à l’horizontale.
J’avais prévu de commencer en traçant des traits à l’encre avec un pinceau et c’est ce que j’ai fait, pendant que Nicole, Jeanne-Marie et les assistantes maternelles distribuaient des feutres aux enfants.
Nous nous sommes mises d’accord auparavant  sur les couleurs. Je voudrais garder la palette sur laquelle je travaille actuellement, mais aussi que les enfants se sentent libres d’intervenir spontanément: j’ai préféré donc anticiper en éliminant certaines couleurs susceptibles de rendre des effets que je ne souhaiterais pas.
Les enfants ont dessiné sur la partie du calque à leur hauteur - l’un d'eux, en essayant de pousser le calque comme si c’était un rideau qui l’empêchait de dessiner sur le papier blanc…- 

Dans un deuxième temps, j’ai proposé des feuilles de papier de soie qu’on pouvait froisser et déchirer.
Le papier de soie est très pigmenté et, lorsqu’on l’humidifie, il déteint abondamment et laisse des traces inattendues au simple contact avec la surface du calque. 



Maintenant, c’est le soir.

À l'atelier, je regarde ce que nous avons produit ce matin, que j'ai emporté avec moi.
J’aime beaucoup toutes ces traces de papier de soie…
… et je pense que j’étais très tendue lorsque j’ai tracé mes traits à l’encre.




Je réfléchis à quelque chose qu’une amie danseuse et performeuse  a écrit il y a quelques jours,  au sujet de l’improvisation : Lâcher prise et rester analytique. 




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